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Les nouvelles soupes Liebig (édition 2004)
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Pourquoi la soupe revient sur nos tables ? L'avis de Georges Carantino
Cooking2000 remercie la marque Liebig pour les informations présentes dans ce dossier.
Alors que les vertus gustatives et diététiques de la soupe sont
reconnues par tous, il y a cependant eu une désaffection pour ce
plat dans les décades d'après-guerre. Pour quels motifs ?
La préparation de la soupe traditionnelle autant que des potages demande du
temps, temps d'épluchage, de surveillance de la cuisson … Ceci est peu
compatible avec le mode de vie des ménages actifs où les femmes ne sont plus à
la maison, où l'on doit faire rapide et efficace. En un temps où l'on attend
beaucoup de la modernité et du progrès, la soupe est associée à un monde rural
et passéiste. De plus la conscience diététique et le mode d'alimentation des
urbains actifs ont changé. On mettait, en ville, plus facilement des crudités en
début de repas que des soupes.
Pain, pomme de terre, crème et beurre … les composants traditionnels des
soupes suscitaient de plus en plus la méfiance. Certes on faisait encore la soupe
à la campagne avec les légumes du jardin et, en ville, les personnes plus âgées,
celles qui avaient gardé quelque chose de la culture paysanne, mettaient encore
le potage en début de repas. Pour les autres, faire la soupe comme autrefois, est
alors devenu un événement, a perdu son caractère quotidien pour gagner une
dimension festive. On fait une soupe quand on peut s'en donner le temps, pour
se réchauffer, quand on a pu se procurer de beaux légumes. ..
Quelles sont les raisons selon vous de la renaissance de la
soupe ces dernières années ? Les soupes toutes prêtes ont-elles
accéléré cette tendance ?
Dans l'imaginaire collectif, la soupe reste très liée à la maison qu'elle remplit
d'odeurs, à la table du repas familial au milieu de laquelle trône la soupière. Rien
d'étonnant alors qu'en ces temps où l'on est de plus en plus contraint à prendre
ses repas à l'extérieur, le besoin de se retrouver chez soi et de retrouver la table
familiale valorise à nouveau la soupe.
Mais la renaissance actuelle de la soupe sous toutes ses formes – paysanne,
moulinée, veloutée, de fabrication domestique ou industrielle – se comprend
surtout au regard de l'évolution de la conscience diététique du
consommateur , de l'évolution des goûts et des saveurs, mais aussi de la
créativité et des techniques des industries agroalimentaires. Les légumes voient
leur prestige croître. La soupe apparaît à nouveau comme un mode privilégié de
leur consommation. La conscience de l'importance des fibres et des vitamines
explique cet attrait autant que l'image du légume comme produit de la nature.
La cuisine des saisons, la cuisine du marché sont des valeurs en hausse portées
par le discours de grandes figures actuelles de la gastronomie. La soupe et le
potage y ont toute leur place. La recherche de saveurs régionales typées, le goût
pour les plats colorés, bousculent l'image des potages et des soupes
traditionnelles. La méfiance pour les féculents, pour les graisses et l'excès de
viande fait rechercher des soupes plus légères, moins grasses, où le légume
domine.
Si cette nouvelle sensibilité se traduit dans les pratiques de ceux qui ont encore
le temps de faire la soupe, elle n'a pas échappé à l'industrie agroalimentaire et à
sa créativité soutenue par l'évolution des techniques de fabrication et de
conservation. Une soupe liquide, de longue conservation, disponible
immédiatement et qu'il n'y a plus qu'à réchauffer, constitue une
révolution au regard de l'histoire de ce plat . Une révolution qui réintroduit
les soupes dans les repas des ménages actifs autant qu'elle séduit ceux qui font
encore leur soupe au quotidien.
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